Respirer, vibrer, exister

Respirer, vibrer, exister

Temps de lecture : 2 minutes

Article #37 – Auteure : Aurélie

Respirer, vibrer, exister

Tout a commencé il y a un mois, j’avais alors rendez-vous avec un médecin du centre de la douleur. Lors de cet entretien, une phrase parmi tant d’autres avait résonné fortement : « Si vous avez des rêves, accomplissez-les, vivez pleinement. »

À peine rentrée chez moi, j’avais alors décidé de poser un acte : aujourd’hui j’existe, je suis et je vais (seule) à Saint-Malo.

Me voilà donc arrivée à destination après 13h de route, j’ai voyagé toute la nuit dans un bus rempli de monde. Je marche sur le trottoir qui longe la plage, face à moi se dresse une masse sombre, plutôt austère. « C’est moche », cette phrase surgit spontanément dans mon esprit.

Une fois à l’intérieur de la ville, cette impression laisse vite la place à l’enchantement, au plaisir de la découverte. Je déambule dans les ruelles et prends mon petit-déjeuner en terrasse. Les rayons du soleil réchauffent doucement ma peau, l’air iodé chatouille mes narines, les mouettes dansent dans le ciel. Je me sens vivante, libre et fière de moi. 

Après un rapide détour à l’hôtel, je me précipite vers la plage qui est à marée basse. J’enlève mes chaussures en toute hâte et pose mes pieds sur le sable mouillé. Tous mes sens sont en éveil, je respire à plein poumons, le vent marin picote mes joues. Une sensation puissante m’envahit  : je suis de retour chez moi, j’ai l’impression d’être connectée à quelque chose de grand, de beau, de vivant qui me porte et m’apaise.

Un peu plus tard, pour échapper à la chaleur qui m’a suivie jusque là, je me réfugie dans la maison du corsaire. Ses murs de pierre m’apportent une fraîcheur bienvenue. J’écoute et me laisse transporter par les légendes et l’histoire de cette cité : corsaires, contrebande, commerce, riches armateurs sont au rendez-vous.

Puis je retourne au bord de la mer, je savoure chaque minute, chaque seconde de ce court et merveilleux séjour. Juste avant mon départ, je me pose une dernière fois sur la plage. Mon sac de voyage à côté de moi, je laisse couler le sable entre mes doigts, le bruit des vagues me berce. J’enregistre, j’imprime chaque particule de ce lieu, de cet instant précieux. J’emporte avec moi cette parenthèse océanique magique. 

Respirer, vibrer, exister. 

Si le commencement était un lieu, ce serait celui-ci.

Commencement
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