Zoom sur Lilith

Temps de lecture : 4 minutes

Article #53 – Auteure : Vanessa

Julie est une créatrice engagée auprès du Cocon. Avec sa marque KUCO, elle reverse une partie des bénéfices de ses ventes à l’association. Mais elle a voulu aller plus loin en proposant un projet exclusif à notre association, mettant en scène le personnage issu des récits religieux, Lilith. On s’est dit qu’il serait bien qu’on s’intéresse un peu à cette fameuse Lilith !

Lilith, une femme issue des textes religieux

Lilith est un personnage féminin qui est présente une seule fois dans la Bible hébraïque, plus précisément dans le livre d’Isaïe. Cependant, beaucoup de doutes subsistent par rapport à ce personnage, causés par la traduction des textes. Certaines interprétations disent qu’elle aurait été la femme d’Adam avant Eve. Elle aurait été créée de la même manière qu’Adam et non avec une de ses côtes, contrairement à Eve. Dans le Talmud, qui est un des textes fondamentaux du judaïsme, elle est présente 4 fois. Elle est décrite en tant que démon féminin aux cheveux longs et pourvu d’ailes : il s’agit donc d’une créature qui s’attaque à tous les humains.

A l’origine, Lilith est en fait une divinité mésopotamienne. C’est d’ailleurs étonnant de voir que les récits mésopotamiens ont de tant de points communs avec les récits hébraïques : ainsi, ils évoquent tous deux un récit de création, présentant un Eden, mais évoquant également le Déluge. Adam et Eve sont renommés Enki et Ninti ; celle-ci est créée à partir d’une côte d’Adam. Cependant, les récits mésopotamiens rajoutent un troisième personnage : Ninsikila, considérée comme la première femme d’Enki. Ninsikila est aussi connue sous le nom de Lilitu. Elle est liée au vent et à la tempête. Lilith, dans les sources mésopotamiennes, n’a pas de mari et ne peut avoir d’enfant. Elle est aussi décrite comme un démon dévoreur d’enfants, alors que les textes associent ce personnage à la sensualité et à l’érotisme.

Lilith, la femme qui a dit non

Pendant le Moyen-Age très religieux, Lilith est présentée dans un texte médiéval anonyme, l’Alphabet de Ben Sira, dont la date est incertaine (entre 700 et 1000 après JC) comme étant une femme forte. Dans ce recueil de proverbes, certaines mentions à Lilith sont faites. Ainsi :

« Adam et Lilith commencèrent immédiatement à se battre. Elle disait : “Je me refuse à me tenir au-dessous” et il répondait : “Je ne veux pas me tenir en dessous de toi, mais seulement au-dessus. Car tu es juste bonne à être dans la position la plus basse, alors qu’il me revient d’être le plus élevé”. »

Lilith souhaite donc être considérée comme égale à Adam. Mais comme sa requête ne trouve pas de réponse, elle s’enfuit dans les eaux de la Mer Rouge. Dieu la maudit en lui disant que cent de ses enfants mourront chaque jour.

A notre époque, Lilith est devenue une figure de rébellion contre l’autorité masculine. L’histoire de sa création simultanée à celle de l’homme ont également inspiré des mouvements féministes, dont l’objectif est de montrer l’égalité de la femme avec l’homme. Julie évoquait dans son interview que le personnage de Lilith nous permettait de “se souvenir que le patriarcat est une condition créée par l’homme pour les hommes, pour nous rappeler que nous ne sommes pas seules et se donner le courage de dire non”.

Un pendentif en l’honneur de Lilith

Julie, créatrice de KUCO et porteuse du projet Lilith, a donc décidé de créer un pendentif représentant ce personnage dont une partie des bénéfices de la vente sera reversée au Cocon Solidaire, la mission de notre association lui tenant à coeur. Elle en avait parlé aux bénévoles du pôle communication en décembre.

Depuis, le projet, au message hautement symbolique (le pouvoir de dire non), s’est concrétisé. Julie veille en effet à concevoir ce produit de bout en bout avec le cœur et en conscience, tout comme elle l’a fait à l’époque pour une autre association (cf projet de la borne d’arcade caritative au profit de Les lumidacieuses). Qu’il s’agisse de la création du dessin, à la prise de contact avec des artisans bijoutiers ou fondeurs, la recherche de fournisseurs pour des emballages à faible empreinte écologique, en passant par le choix des matériaux (de l’argent recyclé) à la réalisation de prototype… La démarche est engagée de bout en bout, c’est pourquoi sa concrétisation devrait voir le jour à l’automne.

Alors pour en savoir plus sur la réalisation de ce projet qui fera l’objet d’une campagne de financement participatif (pour garantir une production uniquement à la demande), suivez nous sur nos comptes Instagram respectifs : KUCO et Le Cocon Solidaire. Et surtout, n’hésitez pas à aller consulter le site internet de Julie sur cette page, vous pourrez y trouver sa super collection !